Entrée, Accueil et Allée Principale

La bibliothèque et très grande et très lumineuse pour permettre une lecture agréable. Lorsque vous entrez en ce lieu, vous pourrez trouver sur votre droite l’accueil qui vous renseignera en cas de besoin. Vous pouvez emprunter des livres, mais pendant une courte durée, par respect pour les autres élèves qui pourraient en avoir besoin aussi. Il vous est également demandé de remettre les livres empruntés à l’endroit où vous les avez trouvés et dans l’état où vous les avez pris, sinon il faudra rembourser. Toutes ces transactions se feront donc à l’accueil auprès du bibliothécaire (éventuellement de l’aide bibliothécaire quand il y en aura un). Il est évident aussi que le bruit n’y est pas autorisé et qu’on doit chuchoter pour ne pas déranger ceux qui travaillent. Ceux ne respectant pas les règles seront bien sûr sanctionnés.

En parcourant l’Allée centrale, vous constaterez que la bibliothèque est composée de sept rangées d’étagères de chaque côté. Sur votre droite, les étagères contenant les livre de documentation et de cours, sur votre gauches, celles portant les histoires (romans, BD, etc…). Entre chaque étagère se trouve une longue table où vous pourrez étudier, et sur chacune d’elles sont installées quelques lampes pour ceux qui restent tard ou viennent très tôt. Enfin, au fond de la salle, vous trouverez ce qu’on peut appeler un « coin lecture » avec des petits fauteuils, des canapés, des coussins, bref tout le confort nécessaire pour lire dans de bonnes conditions. Vous pourrez également y trouver un coin informatique dont les PC sont remplis d'une base de donnée très pointue sur les ouvrages présents. L'idéal pour rechercher un livre.

[PS : Si votre personnage utilise un ordinateur et que vous avez un doute quant à la rangée où se trouve un livre, n'hésitez pas à m'envoyer un MP ^^]
[PS 2 : En attendant d'avoir un aide bibliothécaire et pour éviter que mon personnage soit bloqué ici, il y a des chances pour que vous soyez accueilis par un PNJ]

[Buffet]

Avant de quitter la Salle des Banquets, Settan s'était permis de piquer encore quelques grains de raisin qu'il mangeait en se rendant à sa bibliothèque, son Kaïly sur les talons, toujours le bouquin de son maître sur la tête. Par miracle, il avait réussi à ne pas le faire tomber une seule fois. Mais c'était trop beau pour durer, et arrivé à destination, le livre finit par embrasser le sol. Kahn se baissa donc pour le ramasser et en profita pour atrapper son Kaïly et le poser sur le comptoire de l'accueil en lui disant :

"Fais gaffe, c'est précieux !"

Il s'installa ensuite sur son fauteuil, derrière le comptoire, tout en finissant son raisin, prêt à renseigner d'éventuels élèves. D'ailleurs, il semblait y avoir du mouvement dans le rayon des mythologies et légendes. Néanmoins, Settan était loin d'être le genre à parcourir les rayons et à demander de lui-même aux gens s'ils avaient besoin d'aide. Car pour lui, si tel était vraiment le cas, ils étaient tous assez grands pour venir le voir et lui demander, non ?

Il s'installa donc confortablement, ne se gênant nullement pour mettre ses pieds sur le bureau, et continua sa lecture qui avait été précédemment interrompue par un méchant écureuil.

Pendant ce temps, Leya somnolait tranquillement, restant néanmoins à l'affut du moindre bruit. Il savait combien son maître pouvait être vite captivé par les histoires qu'il lisait. Il était d'ailleurs arrivé plus d'une fois qu'un étudiant abandonne l'idée de lui demander un renseignement pour ça. La bestiole était donc chargé de le sortir de sa "transe" dans ces instants.

Totalement plongé dans son bouquin, comme à son habitude, Settan n'entendit et ne vit pas la nouvelle arrivante. Il en était arrivé à un passage ou le héros était coincé dans un pays de géants et il se faisait traiter comme une poupée. Autant dire que ça ne plaisait guère à Gulliver et que Settan le comprenait parfaitement. Être le jouer de quelqu'un n'était pas tellement son truc, même s'il lui arrivait de laisser ses partenaires faire ce qu'ils voulaient. Mais il faut savoir que dans ces cas-là, il instaure tout de même un minimum de règle. On abîme pas un si joli corps enfin ! Bref. Ne nous éloignons pas plus du sujet.

Si le bibliothécaire n'avait pas remarqué la jeune fille, Leya, lui, l'avait apperçue depuis le dépard. Il avait même remarqué l'instant de béatitude de celle-ci en entrant dans ce sanctuaire de livres. Il la regarda se placer devant son maître, et se dit que ces deux-là n'étaient pas prêts de se parler s'il ne faisait rien. Il piqua donc un stylo dans le petit "bocal" prévu à cet effet, et le balança sur le livre. La stylo attérit pile entre les deux pages, attirant enfin l'attention de Settan. Ce dernier leva alors les yeux vers son Kaïly et le regarda d'un air assassin : il avait de la chance que le stylo était fermé. Puis il remarqua, enfin, la présence d'une jeune fille au comptoire. Restant dans sa position plus que décontractée, il de contenta de marmoner un borborygme qui ressemblait à ça :

"Hum ?"

En gros, ça voulait dire : "Tu veux quoi ?"

Umabel ne prit pas garde au petit poilu qui accompagnait le bibliothécaire, enfin, jusqu'à ce qu'il sorte ce dernier de son livre. Une moue amusée sur les lèvres, elle regarda l'échange de regard noir avec des yeux un peu plus chauds tout de même.
Contrairement à la chose qui l'accompagnait quelques secondes avant, celle-ci était trop mignonnne .
Lorsque les yeux se posèrent sur elle, elle haussa un sourcils devant de manqua de politesse de l'employé.

"- Je suis Umabel Fender, je suis nouvelle ici et j'aimerais savoir si vous auriez un plan de l'académie ou juste quelqu'unpour me faire visiter."

Sans prendre la peine d'être discrète, Umabel détailla le visage masculin, il était vraiment bien foutu, c'était ce genre de chose qui lui avait manqué en quittant son village, mater les mecs .
Ses mains se posèrent sur le bureau du biliothécaire, l'effleurant au passage, ce n'était pas voulu mais Umabel ne prit même pas la peine d'être gênée, ce n'était pas comme si elle l'avait touchée intimement non plus !

Settan n’avait absolument pas remarqué le relevé de sourcil de la jeune fille. De toutes façons, même si ça avait été le cas, il ne s’en serait pas formalisé plus que ça. D’ailleurs, si la nouvelle arrivante pensait qu’il était impoli, pour lui, il faisait preuve en vérité d’une grande politesse. C’est vrai quoi ! Il aurait très bien pu l’ignorer et retourner à sa très chère lecture. Mais bon. S’il avait fait une telle chose, elle aurait pu aller se plaindre à la direction et il aurait eu des ennuis. Après tout, c’était lui qui avait accepté d’être ici, personne ne l’avait forcé. Il était vrai qu’il avait désormais l’avantage de pouvoir lire tous les livres qu’il souhaitait sans devoir demander la moindre autorisation, même pour ceux de la réserve, mais le temps lui faisait parfois défaut. Raison pour laquelle il était bien content lorsque le soir arrivait, lui donnant le signal pour qu’il puisse retourner dans son appart et lire des livres jusque tôt le matin… Voire tard le matin aussi.

Bref. Il écouta Umabel se présenter et lui dire ce qu’elle était venue lui demander. S’était-il trompé de porte en arrivant ? Avait-on changé la plaque indiquant "bibliothèque" ? Non parce que sincèrement, un plan… Que voulez-vous qu’un bibliothécaire fasse avec un plan ? Il n’avait pas souvenir qu’il y ai un plan dans la bibliothèque. Il fallait dire aussi, que c’était le genre de chose auquel il se préoccupait bien peu. S’il se perdait dans un couloir, tant pis. Après tout, tous les chemins mènent à Rome n’est-ce pas ? Et puis cela pouvait être aussi très agréable de se laisser porter par ses pas. Ce qui, soit dit en passant, lui arrivait très souvent puisqu’il avait pour habitude de marcher en pensant à tout un tas de choses diverses et variés, plus ou moins intéressantes.

Qu’allait-il donc pouvoir répondre ? Déjà, la jeune fille lui avait dit son nom. Peut-être serait-il judicieux de dire le sien à son tour, bien qu’il était presque sûr qu’elle le saurait assez vite rien qu’avec des bruits de couloirs.

"Settant Kahn, biliothécaire."

Ce n’était pas une phrase, certes. Mais cela constituait tout de même une réponse n’est-ce pas ? Néanmoins, qu’allait-il donc pouvoir répondre au sujet du plan de l’école ? Malgré le nombre d’années qu’il avait passé ici, il ne savait absolument pas où on pouvait en trouver un. Et étant donné qu’il faisait rarement attention où il allait, il était également incapable de faire visiter l’école à cette nouvelle élève, bien que cela ne lui aurait pas déplu. En fait, cela ne faisait pas si longtemps que ça qu’il parvenait à la bibliothèque du premier coup sans passer par un nombre affolant de détours. Il n’y a que pour la salle des Banquets qu’il avait toujours réussi à faire un chemin court. Il faut croire que l’appel du ventre est plus fort que tout.

Mais nous nous éloignons du sujet initial, à savoir "faire découvrir l’académie à Umabel". Une petite idée fleurit dans l’esprit de notre cher bibliothécaire. Et si malgré tout il faisait lui-même la visite ? Il pourrait peut-être en profiter pour se divertir quelque peu. Néanmoins, ce n’était pas un menteur, bien que parfois beau parleur pour séduire ses "victimes". Il répondit donc à son interlocutrice :

"Je peux te faire visiter. Mais ne t’attends pas à une visite comme dans les musées, je ne sais jamais où je vais… Enfin, il est peu probable de se perdre, donc ce n’est pas vraiment un problème."

A cet instant, notre très cher bibliothécaire était en train de se dire que peut-être lui aussi connaîtrait mieux quelques endroits de l’académie. Oh mais tiens. Pendant qu’on y était. Autant commencer par la bibliothèque !

"Si tu veux, je peux commencer par t’expliquer le fonctionnement de la bibliothèque. C’est le seul endroit où tu pourras être sûre d’avoir des informations parfaitement exactes, alors profites-en."

(oh... il a pas relevé l'attouchement )

Umabel avait bien conscience de sa demande légèrement ridicule mais cela ne se voyait pas sur son visage, un air avenant, elle dévisagea encore et encore ce si beau visage .

Elle était vraiment en manque de belles choses à regarder !

Tentant de chasser l'idée que le jeune homme pouvait voir tout son décolleté de là où il était, elle fixa son regard sur la boule de poil dont elle ignorait l'utilité ! C'est vrai quoi ! Contrairement au bibliothécaire, elle était toujours attentive à son environnement ( mon oeil ! ) donc ce truc ne pouvait pas lui servir à la prévenir d'un quelconque évènement.

Bon, à l'évidence, sa boule de poils ne lui servait à rien ! Enfin, elle finirait bien par lui trouver une utilité... Comme balayer le sol par exemple !

Pas qu’elle soit de nature mauvaise, elle n’aimait pas l’idée qu’une bête affreuse la suive comme un chien, allait-il lui lécher le visage aussi ? Eurk ! Ce serait vraiment répugnant ! Mais quelle mauvaise foi ! Si on pouvait lire ses pensées en ce moment même, beaucoup la giflerait ! Juger injustement une pauvre bestiole qui n’avait rien demander, n’était-ce pas honteux ?

Mais déjà le jeune homme se présentait et elle ramena aussitôt son attention sur lui.

« - Enchantée Settan Kahn, je peux vous appeler Settan ? »

Bah voyons, et pourquoi pas mon amour pendant qu’elle y était ? Malheureusement, son esprit était rivé sur : Comment réagirait-il si elle l’embrassait ?

Enfin, le manque de clarté de la jeune fille pourrait s’expliquer par une hausse d’hormones dans son corps, eh oui, la solitude n’a que des mauvais côtés, enfin non, le silence c’est bien aussi !

Retour en arrière, elle devait absolument comprendre ce qu’il lui disait, après tout, cela concernait son avenir dans cette école, elle ne pouvait décemment pas rester dans un lieu où elle se perdait sans cesse. Si elle pouvait, mais ce n’était pas du tout agréable !

« - Il vaut mieux se perdre à deux que tout seul, non ? »

D’accord ou pas d’accord ? Il valait mieux pour elle qu’il soit d’accord, ce serait tellement bien, de le draguer, de l’embrasser… stop ! Il valait mieux ne pas penser à la suite, elle n’était pas dans la bonne période. Mais que lui arrivait-il à la fin ? Elle n’était pas à ce point perverse d’habitude ! (pervers contagieux va ! )

« - Je vous suis ! »

Elle allait s’en tenir aux phrases courtes maintenant sinon qui sait ce qu’elle pourrait sortir : Je suis toute à vous ! Je vous suis bel étalon ! Prenez-… Mouais, elle était bonne à enfermer, ces choses là ne se faisaient pas à la première rencontre tout de même ! La deuxième c’est tellement mieux !

(Oh, j’avoue que j’avais oublié ce détail. Je vais rattraper ça ^^)

Settan n’avait pas remarqué qu’un léger contact charnel s’était instauré un peu plus tôt entre eux, et même si cela avait été le cas, il n’aurait probablement pas bougé. Il n’était pas du genre à repousser les contacts physique, bien au contraire. Il n’avait pas fait attention non plus au fait que la jeune fille le dévisageait. En revanche, il avait parfaitement vu le décolleté plutôt plaisant. Néanmoins, il s’interdit d’y laisser ses yeux, jugeant préférable de mettre ses derniers dans ceux de son interlocutrice. Il ne fallait pas aller trop vite en besogne. S’il tombait sur une sainte-nitouche, bien qu’avec un décolleté ce soit assez peu probable, il ne voulait se retrouver à nouveau devant les dirigeants de cette école. C’était arrivé déjà suffisamment souvent à son goût, et il avait envie d’avoir un peu la paix. Mais il n’allait pas manquer la moindre occasion pour faire en sorte que cette fille finisse dans son lit… Ou sur un table peut-être. Enfin bon, il verrait sur le moment. Quoiqu’il en soit, il la ferait tomber dans ses bras.

Alors qu’il s’était présenté, Umabel lui demanda si elle pouvait l’appeler Settan. Peut-être ne serait-ce pas trop difficile d’arriver à ses fins. D’un ton relativement neutre, il répondit :

"Tu peux même me tutoyer si ça te fait plaisir."

Il est vrai qu’il n’y va pas par quatre chemins. Mais au moins il ne tourne pas autour du pot pendant des heures.

Ce fut à cet instant que son empathie se fit sentir à lui. S’il avait pu avoir des doutes quelques minutes plus tôt sur la réussite de son plan, maintenant ceux-ci pouvaient être effacés. La jeune fille semblait plutôt conquise sans qu’il n’ait rien fait, du moins pour l’instant. Mais une question s’imposa tout de même à son esprit. Comment cela se faisait-il qu’il ressentait les sentiments d’Umabel ? Il ne lui était encore jamais arrivé que son empathie se déclare sans contact. Mais un rapide coup d’œil lui apprit que les mains de la jeune apprentie étaient très proches de lui. A tel point qu’en fait ils s’effleuraient.

Mais il fut coupé dans ses réflexions par une remarque fort intéressante d’Umabel. Il était vrai que c’était bien mieux de se perdre à deux. Surtout si on se perdait à deux dans un endroit désert, très peu fréquenté. En guise de réponse à cette petite phrase philosophique, il acquiesça brièvement de la tête.

Obtenant le consentement de sa future victime, il ferma son livre, avant de se souvenir du stylo qui était resté dedans. Il retira alors se dernier qu’il remit à sa place, puis posa son livre à l’abris des regards. Ca serait bien embêtant qu’on le lui pique. Kahn se redressa ensuite, puis se leva. Il commença alors ses explications :

"Tout d’abord, sache qu’en t’inscrivant ici, tu as une carte d’emprunt créée automatiquement. Chaque fois que tu voudras emprunter un bouquin, tu devras obligatoirement l’enregistrer. Si tu cherches un livre, tu peux regarder dans la base de données de l’ordinateur au fond de la bibliothèque."

Il fit une petite pause. Il allait arriver à un endroit de la bibliothèque qu’il affectionnait particulièrement. D’abord parce qu’il regorgeait de livres rares, mais aussi parce que c’était une pièce qu’on pouvait fermer à clé, dont il était le seul à posséder cette dernière, et donc où on ne pouvait le surprendre à faire certaines choses qu’il était probablement le seul à faire autant de fois dans une seule semaine, et surtout avec autant de personnes différentes. Je ne parle pas de manger bien sûr, mais de prendre du plaisir avec une autre personne. Et en ce bon matin de novembre, Umabel allait probablement être cette autre personne.

D’un geste de la main, il désigna une porte non loin d’eux et reprit :

"Ici, c’est la réserve. Les livres peu empruntés, vieux ou rares y sont stockés, et tu ne peux y aller sans moi. Tu veux y faire un tour ?"

Bien entendu, dans l’esprit du bibliothécaire un "oui" signait l’accord de la jeune fille pour la suite de son plan pervers. Et dans ce cas il se ferait un plaisir de profiter de l’intimité de la pièce avoisinante. En revanche, si elle déclinait son invitation, il ne prendrait pas cela comme un refus, mais plutôt comme un sous-entendu signifiant qu’il était encore un peu trop tôt pour prendre les choses en mains.

(j'avoue que ton passage m'a bien fais rire ! ^^)

Umabel n'avait toujours pas remarqué la vue plongeante qu'elle offrait à son interlocuteur, son regard allait du kaïly à son maître avec une curiosité de plus en plus grande à mesure que les minutes passaient. Le jeune homme était agréable même s'il ne parlait que très peu et elle avait envie de le connaître... un peu plus en profondeur.

C'était ce genre d'envie qu'on lui avait appris à retenir jusqu'à ce que la personne concernée soit plus connue mais elle avait bien envie de faire une exception, après tout, elle se sentait si seule

Insconciente des pensées qui traversaient l'esprit pervers de son interlocuteur, elle se pencha un peu plus pour mieux entendre ce qu'il disait.

"- Très bien, alors appelle-moi Umabel !"

Soudain ses sourcils se froncèrent, comme si elle le défiait du regard de faire une plaisanterie d'un genre douteux sur son prénom, elle détestait cela. La dernière fois que cela avait eu lieu, l'homme en question c'était retrouvé la tête dans son plat de nouilles !

Ses mains se retirèrent du bureau alors qu'il rangeait son livre et elle se redressa, ses doigts se glissèrent dans ses cheveux, elle ignorait totalement l'impression qu'elle donnait, celle d'être ailleurs...

Dès qu'il se leva, elle cessa son cesse et ses yeux se posèrent automatiquement sur la poitrine du jeune homme, puis ils se reposèrent sur la bouche tentatrice.

Sérieuse pour l'une des rares fois de la journée, elle écouta attentivement les explications, elle le suivit, matant, il fallait bien le dire, son adorable petit fessier.

Peut-être se faisait-elle des idées mais elle avait senti comme un sous-entendu dans la proposition d'aller visiter la réserve, examinant le visage de son interlocuteur, elle réfléchit calmement. Elle avait bien envie de répondre oui mais si elle se faisait des idées ? Elle serait trop déçue évidemment mais si elle avait bien tout compris, alors les choses se passeraient très vite.

Se surprenant à peser le pour et le contre, elle se mordit la lèvre inférieur, finalement, optant pour une réponse qui pouvait s'appliquer à tout, elle dit :

"- Pas tout de suite, il faut d'abord que tu me prouves que je peux avoir assez confiance en toi pour me retrouver seule à seul dans une pièce de ce genre !"

Ses yeux se plantèrent dans ceux du bibliothécaire, innexpressifs mais chaleureux, une chose rare pour elle.

(En relisant le post précédent, j’ai remarqué que j’avais oublié plein de mots ^^’ Donc c’est réparé, je pense que certaines phrases seront un peu plus compréhensibles)

Par moments, Settan se demandait si Umabel tentait de le chauffer ou si c’était complètement inconscient. Non parce qu’offrir un tel paysage à un homme, il fallait bien s’attendre ensuite à des avances. Surtout qu’étant donné les sentiments d’envie que le bibliothécaire pouvait percevoir, il y avait vraiment de quoi se poser la question. Enfin, après tout ce n’était pas quelque chose d’important. Ce qui était important était le résultat. Positif de préférence.

La jeune fille venait de lui intimer la demande de l’appeler par son prénom également. Pourquoi pas après tout ? Même s’il était fort probablement que dans cinq minutes il ait déjà oublié qu’elle s’appelle Umabel. D’ailleurs, il aurait pu faire un jeu de mots plutôt foireux avec ce prénom. Mais, même si ça lui avait effleuré l’esprit, il se tut. Il ne pouvait pas se permettre de risquer de perdre une victime consentante qui venait elle-même vers lui de surcroît. quoiqu’il en soit, il ne répondit rien à cette demande, laissant le suspens s’installer sur ce point. Elle verrait bien le moment venu s’il allait le faire. Enfin, s’il avait gardé son prénom en mémoire d’ici-là bien sûr.

Attendant la réponse à sa propre question concernant la réserve, il observa la jeune mystique. Elle était plutôt agréable à regardée, bien proportionnée, bien que plus grande que la plupart des filles qu’il avait déjà eu dans son lit. Ce détail était une bonne chose pour Kahn, ça lui éviterait de devoir trop se baisser pour pouvoir l’embrasser. Il appréciait également son visage semblable à celui d’une poupée. Mais en cette instant, l’apprentie semblait être au cœur d’un combat intérieur. Avait-elle comprit ce que sa demande signifiait ? Hésitait-elle à aller jusqu’au bout de son envie ? C’était fort probable, même s’il n’avait plus son empathie pour le confirmé, le contact ayant été brisé un peu plus tôt.

C’est alors que la réponse se fit enfin. Elle demandait donc une preuve de confiance. Mais que voulait-elle donc qu’il fasse pour qu’elle ait confiance ? Et puis franchement, elle était prête à se perdre avec lui dans des couloirs déserts et peu fréquentés à cette heure-ci de la journée, mais pas à rester dans la réserve où il y avait bien moins de chance qu’on puisse les surprendre ? Il avait parfois du mal à suivre la logique des autres. Mais bon ; la sienne étant elle-même plutôt spéciale, autant ne pas faire de commentaire. Les yeux dans ceux de son interlocutrice, il répondit donc avec un petit sourire :

"T’as peur de quoi ? Que je t’enferme avec les livres dans la réserve ? Y a pas d’inquiétudes à avoir sur ça, tu n’as pas l’allure d’un livre, donc aucun risque que je te laisse avec eux. Et je viens de prendre mon petit déjeuner, donc je n'ai pas non plus l'intention de te manger."

*Du moins, pas au sens propre du terme* Se retint-il de terminer.

(Par contre, j’ai une question. Elle a les cheveux attachés là ? Et si oui, comment ? ^^)

(attaché, une tresse. Si tu as lu ma fiche tu dois savoir que tu ne la verras peut-être jamais les cheveux détachés.)

Umabel détacha son regard du jeune homme, il valait mieux pour sa santé mentale qu'elle ne fantasme pas trop. Elle remarqua à ce moment là qu'elle avait les lèvres sèchent et, passant sa langue sur ses lèvres, elle fixa la tête du garçon. Ses mains glissèrent dans les poches arrières de son jeans alors qu'elle examinait chaque rangées, chaque livres de la bibliothèque.

Deux personnes étaient dans un rayon et elle fronça les sourcils dans leurs directions pour les voir. Il lui semblait connaître la jeune fille mais ce n'était peut-être qu'une impression et elle reporta son attention sur sa viande crue.

Settan semblait perplexe quand à sa réponse et cela la fit sourire, plus encore quand il y répondit.

"- Je n'ai pas peur de toi mais je n'ai pas confiance non plus, tu vois ce que je veux dire ? Après tout, je ne te connais que depuis quelques minutes, il faut se connaître un peu plus pour qu'il soit question de confiance."

Là elle ne parlait plus que de faire connaissance mentalement, même si le therme manger lui avait mis dans la tête une image d'elle se faisant dévorer le corps par la bouche du garçon, ses pensées perverses n'étaient plus si conséquentes. Bien sûr elle y pensait, après tout elle avait envie d'approfondir son examen du corps du jeune homme mais elle réussisait à avoir un esprit plus clair.

Une grimace apparut sur ses lèvres alors qu'une douleur l'assaillait au niveau de sa cheville, baissant les yeux, elle vit que son kaïly, non content de se sentir délaissé et d'être parti se promener, venait de lui mordre le mollet

"- Non mais ça va pas !"

Ulcérée, elle prit l'animal par la peau du coup et le mit au niveau de ses yeux.

"- Trouve-toi quelque chose pour t'occuper mais fiche-moi la paix !"

Elle le reposa alors, son visage exprimant un léger mécontentement. Son kaïly,lui, une fois posé à terre, lui tourna le dos, boudeur.

Settan avait aperçu la petite langue rose passer sur les lèvres plus foncées de la jeune fille. A cet instant, il en aurait bien profité pour capturer la petite aventurière de ses propres lèvres, mais c’était préférable de laisser cela pour plus tard. Umabel souhaitait qu’il lui montre qu’elle pouvait lui faire confiance, et ce ne serait sûrement pas en laissant parler tout de suite son instinct primaire qu’il allait y arriver.

La réponse de l’apprentie ne le surprit guère. Ce n’était pas la première fois qu’une fille répondait ce genre de choses. Mais pourquoi donc les gens voulaient-ils tant connaître psychologiquement la personne qu’ils mettent dans leur lit ? Mais il n’eut pas le temps de répondre que quelque chose sembla offrir une grande douleur à la jeune mystique. Et ce quelque chose en question n’était autre que le Kaïly de cette dernière. En effet, le Kaïly bleu de la mystique de mercure avait décidé de montrer qu’il était toujours là en mordant sa maîtresse, qui l’envoya paître ailleurs. Kahn tourna alors son regard sur sa propre bestiole, lui intimant d’un regard sans équivoque de s’occuper de l’importun. Leya, n’ayant absolument pas l’idée de désobéir à son maître, descendit donc de son perchoir pour aller à la rencontre de l’autre Kaïly.

Pendant ce temps, le mystique de Jupiter fit le tour du comptoir pour se retrouver face à la jeune mystique, mais sans barrière entre eux, et répondit enfin :

"Bien, alors écoute. Je ne suis pas le genre à faire des promesses sur le plan sentimental, je ne crois pas en l’amour. Mais sur le plan physique, je ne ferai jamais rien contre le consentement de l’autre."

Tout en disant ces paroles, le bibliothécaire s’était rapproché d’Umabel. Et une fois à sa hauteur, il avait passé une main sur sa nuque, ses doigts se mêlant à la tresse, l’empêchant ainsi de fuir devant lui, au cas où cette idée aurait traversé l’esprit de la jeune fille. Leurs visages étaient très proches, leurs souffles se mêlant presque l’un à l’autre. Mais il n’alla pas plus loin, laissant à la brune le choix d’aller plus loin maintenant ou non, illustrant ainsi ses paroles. Son regard planté dans le sien montrait parfaitement qu’il ne mentait pas. Grâce au contact physique qu’il venait de rétablir, il était de nouveau capable de savoir ce qu’elle ressentait.

(bon désolée, pas très inspirée ce matin )

(domage, je suis inspiré par tes longs posts )

Umabel avait compris au moment où il s'était rapproché d'elle que quelque chose allait enfin se passer. Sans aucune trace de peur ou d'appréhension dans ses yeux, elle le laissa s'approcher, elle ne fit aucun geste pour l'empêcher de faire ce qu'il allait faire mais frissonna en sentant sa main sur sa nuque.

"- C'est tant mieux, je n'ai pas envie de m'engager sentimentalement en ce moment. Mais je veux savoir tout de suite, si après tu m'ignoreras ou si tu ne serais pas contre pour recommencer."

Sa main se posa sur le bras du bibliothécaire, autant pour se rapprocher un peu plus que pour le retenir.

"- Puisque nous sommes partis pour tout mettre au clair, sache que tant que ce n'est que physique, je ne promets aucune fidélité. Ca te vas ?"

De ses lèvres elle effleura légèrement la bouche du jeune homme, elle se sentait d'humeur taquine et avait bien envie de tout faire pour recevoir une réponse positive pour toutes ses demandes.

Son autre bras remonta jusqu'aux épaules, ses doigts s'emmêlant dans les cheveux. Automatiquement, dans un réflexe vieux de plusieurs années, elle rapprocha son corps pour toucher le bas du ventre de Settan. D'une certaine manière, c'était aussi une manière de savoir quel effet elle avait sur le jeune homme.

(Navrée pour cette réponse tardive, j’ai eu un orage chez moi hier soir )

La bibliothécaire remarqua le petit frisson qui avait traversé le corps de la jeune fille lorsqu’il avait posé sa main sur sa nuque. Et bien sûr, il comptait lui en offrir bien d’autres encore. Un corps tremblant de désir et frissonnant de plaisir contre le sien, il n’y avait rien de plus jouissif au monde pour lui. De plus, la peau de la mystique paressait si douce. Il avait hâte de pouvoir faire glisser ses mains sur ce corps dont il pouvait, sans trop de difficulté, deviner les formes agréables.

Mais ne commençons pas déjà à fantasmer alors que rien n’est fait pour le moment. Surtout que s’il continuait ainsi, il allait finir par ne plus faire gaffe à ce que lui dirait Umabel pour laisser place uniquement à ses envies. Et ça, ce n’était pas forcément une bonne chose. On n’est jamais à l’abris d’une erreur d’interprétation après tout.

D’ailleurs, ce fut à ce moment-là qu’elle lui répondit ne pas avoir envie de s’engager sentimentalement. Venant d’une fille, c’était une chose assez rare. Mais c’était néanmoins une très bonne chose du point de vue de Settan. Au moins, elle ne viendrait pas le faire chier ensuite en lui disant des choses comme "tu m’as menti, je croyais que tu m’aimais" et autre conneries du genre. Un bon point en plus pour Umabel. De plus, s’il comprenait bien ses paroles, elle était déjà partante pour recommencer alors qu’ils n’avaient encore rien commencé de leur première fois. Il était fort à parier que cette fille aurait droit à un peu plus d’attention que d’autres, par son côté volontaire à avoir du sexe que pour du sexe. C’était toujours intéressant d’avoir une telle personne quand on s’ennuyait et qu’on avait personne à se mettre sous la main. Maintenant, serait-elle capable de tenir le rythme aussi ?

"Si tu veux recommencer, c’est certainement pas moi qui dirait non."

Tout en disant cela, il avait arboré un sourire qu’on pouvait aisément qualifier de pervers. Pas d’une manière à faire peur bien sûr, sauf des prudes, mais ce n’était pas le cas de l’apprentie visiblement, mais d’une manière qui montrait parfaitement qu’il aimait le sexe.

Néanmoins, un mot fit tilt dans l’esprit de Kahn. La fidélité. Avait-il à un moment donné parlé de fidélité ? Ce serait très étonnant venant de lui, vous en conviendrez.

"Je crois pas avoir parlé de fidélité. Tu fais ce que tu veux de ton cul, ça te regarde."

Pas très élégant, certes. Mais autant qu’elle se rende compte immédiatement qu’il n’était pas du genre fleur bleue, non ? Ca pourrait lui éviter de mauvaises surprises pour la suite.

Ce fut à ce moment-là que la jeune fille l’embrassa, du bout des lèvres. Il sentit également une main qui ne lui appartenait pas s’aventurer dans ses cheveux. Il passa alors son bras resté libre autour de la taille d’Umabel, ne pouvant ainsi dire si le rapprochement des deux corps était dû réellement à l’entière volonté de cette dernière ou si c’était à cause de son bras. Quoiqu’il en soit, adorait avoir un corps contre lui. Mais tout ceci était encore trop chaste à son goût. C’est pourquoi il tenta d’approfondir le baiser, avant de glisser le long de la mâchoire pour arriver jusqu’à l’oreille et lui murmurer d’un ton plus rauque que précédemment :

"Il est peut-être temps d’aller dans la réserve, non ? A moins que tu sois du genre exhibitionniste ?"

(Je trouve mon post bizarre… La narration super classe, et les paroles un peu familières XD)

Umabel avait fermé les yeux mais elle les rouvrit bien vite pour plonger son regard dans celui de son futur amant. Il était parfait ! Les doigts qu'elle avait mis dans ses cheveux s'enroulaient autour d'une mèche de cheveux alors qu'elle ne le lâchait pas du regard.

Les paroles du bibliothéquaire l'amusait et c'est, le sourire aux lèvres qu'elle approfondit le baiser, la main qu'elle avait posé sur son bras remonta jusqu'aux épaules, en une légère caresse.

Elle se rappelait très bien de la première fois qu'elle avait embrassé un garçon comme ça, elle s'était sentie fièvreuse et ne tenait plus sur ses jambes, maintenant, elle avait gagné en assurance et embrassait aussi facilement qu'un poisson nageait dans l'eau. C'est étrange la façon dont on s'habitue à tout...

Du coin de l'oeil, elle remarqua que personne ne faisait attention à eux, les malheureux qui ne pouvaient pas voir deux canons s'embrasser quand ils étaient à quelques mètres d'eux

Quand il parla de la réserve, le mot fit tilt dans son cerveau, plaçant une jambes entre celles du jeune homme, elle le fit reculer jusqu'à la porte qui lui avait montré précédemment et plaqua son dos, pas trop violemment bien sûr, contre le battant en bois.

Ses yeux remarquèrent aussitôt la serrure et, de la même manière qu'il avait fait quelques minutes auparavent, elle alla jusqu'à son oreille et demande.

"- Les clés, c'est quelle poche ?"

Malheureusement, elle n'attendit pas la réponse, sa main droite lâcha l'épaule du jeune homme et descendit en une caresse aérienne jusqu'aux fesses pour chercher dans les poches, s'ils y en avaient, les fameuses clés. Ne les y trouvant pas, elles glissèrent jusqu'au devant, frôlant au passage la bosse...

(Tu peux me taper, je le mérite T.T)

Hum, voilà que la jeune fille montrait un côté bien entreprenant. Plutôt du genre concilliant, Settan se laissant entraîner contre la porte. Elle cherchait les clé de la réserve semblait-il. Oh... Elle n'était donc pas exhibitionniste ? Quel dommage. Cela aurait été marrant. Surtout qu'l y a peu de personnes dans la bibliothèque à cette heure-ci généralment.

Maintenant, le tout était de savoir si notre cher bibliothécaire allait coopérer. Après tout, c'était marrant de laisser Umabel chercher elle-même les clé. Surtout que ces petites mains qui semblaient ne pas manquer d'expérience étaient très agréables à sentir sur lui. Et puis il n'était pas spécialement pressé de se cacher dans cette petite pièce. Il avait appris que plus on attend, meilleur c'est le moment venu. Et il comptait bien l'apprendre à la jeune mystique si elle ne le savait pas encore.

Mais une main là où il ne fallait pas, car trop sensible chez un homme, eu pour effet une déconnexion quasi-totale de la partie "raison" de son cerveau, laissant le champs libre à la partie "primitive", en plus d'un léger gémissement étouffé. Finalement, entrer dans la réserve était une excellente option. Et pourquoi donc attendre encore quand on pouvait le faire tout de suite ? Au diable les bons conseils et vieux dictons, bonjour envie et luxure à gogo.

Il arrêta la main d'Umabel d'une des siennes, il faut pas aller trop vite quand même, attendons d'être dans la réserve s'il vous-plait. Puis il plongea sa main dans une petite poche qui se trouvait sur sa chemise trop ouverte pour couvrir ce qu'il faut. De ce fait, la poche était presque invisible pour quelqu'un qui ne savait pas déjà qu'elle était là. Il en ressortit une clé en argent et repoussa légèrement la mystique de Jupiter pour pouvoir se tourner et en foncer la clé dans la serrure.

Miséricorde, comme ce geste pouvait paraître suggestif dans un moment pareil (je sens que nos lecteur ne regarderont plus jamais une serrure et une clé de la même façon XD). Il fit tourner la petite coquine, et on put entendre un faible "clik", indiquant que la porte pouvait maintenant s'ouvrir sans difficulté, ce qu'il s'empressa à faire avant d'entrer dans la petite pièce, entrainant sa future amante avec lui, et de refermer la porte derrière eux... A clé bien entendu.

(Je vais faire mon possible pour poster dans la réserve au plus tôt ^^ Encore désolée ^^')

[Réserve]

[Allée Mythologies et légendes]

Osira avança d'un pas lent mais rythmée en direction de l'acceuil. Elle avait enfin le livre que lui avait conseillé Ayphraïte entre ses mains, et allait pouvoir l'emprunter pour le lire en paix dans un endroit au calme.

Où irait-elle... ? Le jardin semblait tout indiqué, mais l'apprentie fut coupée dans sa réflection par un gargouillement. Elle soupira doucement, et décida d'aller d'abord à la salle des banquets pour se restaurer. Elle posa doucement le livre sur le comptoir, observant les alentours. Il semblait n'y avoir personne en ces lieux à part Djebel, l'inconnu et elle.

*Le bibliothécaire semble ne pas être là...* pensa-t-elle, légèrement ennuyée. Pas que la bibliothéque était un endroit ennuyeux, au contraire ! Mais attendre n'était pas vraiment son fort, surtout quand son ventre criait famine. Elle s'accouda au comptoir, observant les allées vides. La bibliothéque était énorme et remplie à ras bord de livre... L'apprentie en était ravie, elle aurait de la lecture pour les 100 prochaines années au moins !

Mais bref, tous ces livres étaient bien beaux, mais il n'y avait toujours personne à l'acceuil. Ne devrait-il pas y avoir constamment quelqu'un à ce comptoir ? Peut être que non après tout, Osira n'était pas là depuis si longtemps quand on y réfléchissait... Peut être ne conaissait-elle qu'un quart des lieux de l'académie et de Wyslan !

Mais le temps passait et toujours personne... Osira ne pipait pas un mot mais n'en pensait pas moins. Personne ne venait et personne ne semblait venir surtout...

[Réserve]

Rhabillée à la va vite, Umabel venait de sortir de la réserve quand elle remarque la petite boule de poil qui lui sauta dessus et la mordit.

Avec un cri de douleur, elle envoya l'importun contre une étagère de la bibliothèque et s'avança entre les allées jusqu'à l'entrée de la bibliothèque.

Elle allait franchir la porte de sortie quand un couinement l'arrêta et elle vit son Kaïly s'approcher d'une silhouette féminine qui lui tournait le dos. Surprise, elle se rapprocha, examinant, les sourcils froncés, la jeune fille qui se tenait devant elle. Etrange comme cela lui rappelait de vieux souvenirs.

Et dès qu'elle la vit de profil elle comprit, un sourire joyeux effleura ses lèvres, elle allait exprimer sa joie mais l'habitude reprit le pas sur son sentiment, d'une voix méprisante, elle s'exclama :

- Osira Hamano, même après tant d'années toujours coincée dans tes livres. Personne ne veut de toi ?

Son coeur battait à cent à l'heure, elle l'avait cherchée et elle tombait sur elle alors qu'elle ne s'y attendait pas. Perfectionniste dans l'âme, elle replaça sa tenue correctement et détacha ses cheveux pour refaire sa queue après s'être assurée que personne d'autre qu'Osira la voyait.

S'avançant jusqu'à être face à face avec sa jeune amie, elle s'appuya contre le bureau sur lequel elle s'assit avec un sourire moqueur. Fini la joie complète sur ses lèvres, le masque de mépris était de retour.

Pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas la prendre dans ses bras et lui dire à quel point elle l'adorait, elle la trouvait belle et intelligente ? Peut-être parce qu'elle n'avait pas envie d'avoir la même relation qu'elle avait avec ses clients lorsqu'elle était encore serveuse, Osira était différente et elle voulait, inconsciemment, gardé un comportement particulier pour elle. Une façon de lui donner de l'importance en fin de compte.

Avec un soupir qui se voulait las, elle attrapa une mèche des cheveux d'Osira, les tournant entre ses doigts, les regardant comme s'il n'y avait rien d'aussi beau.

- Des cheveux si... elle eut une grimace d'horreur. Tu devrais les attacher, tu n'as pas besoin d'afficher tant de monstruosité à tout le monde... Oh ! Et pendant que tu y es, porte un voile, ça fera du bien à ceux qui t'entourent.

(euh, si jamais vous comptiez jouer à deux paske vous avez prévu un truc, vous inquiétez pas, je fais que passer et je repars aux prochains post si vous ne vous préoccupez pas d'Ashley, donc ne vous sentez pas obligées de parler à mon personnage ^^)

[infirmerie]

Ashley considéra sa montre tout en avançant dans les couloirs. L'avancée des aiguilles restaient désespéramment lente. Il avait l'impression que la visite de Settan datait de plusieurs heures mais il s'était en fait écoulé peu de temps. Par doute, il la tapota de l'index, puis jeta un regard noir à Ragnarok qui rigolait - mais si un Kaily peut rigoler - de son comportement sur son épaule. Tout en lui adressant quelques menaces au sujet de casseroles d'eau bouillante et de pics à brochette dans des parties sensibles, il poussa la porte de la bibliothèque et jeta un rapide regard circulaire sur les lieux.

Il y avait deux filles, dont l'une qui s'était installée sur le bureau de l'accueil. Quel manque d'éducation. Elles semblaient discuter mais il s'agissait sans aucun doute de bavardages puérils et il n'y prêta pas intérêt, pour ce que ça le regardait. Settan était absent. Ashley n'en éprouvait aucun regret car il comptait bien éviter ce petit poison de bibliothécaire dépravé. Même s'il était sans aucun doute plus dépravé que lui... Il déposa, ou plutôt jeta, le livre qu'il avait à rendre (avec un bon mois de retard) sur le comptoir puis se tourna vers les rayons comme si les deux demoiselles n'existaient pas.

Cette bibliothéque ne manquait pas d'ouvrages interessants mais il était regrettable que le bibliothécaire fut si incompétent sauf en matière de sexe... peut-être.

Osira soupira, l’attente se faisait longue et elle avait d’autre chose à faire… Comme nourrir son ventre vide qui le lui rappela en poussant un gros gargouillement. Mais pourquoi il n’y avait personne ici ?

Des bruits de pas se firent entendre. La blonde releva la tête, de l’espoir pleins les mirettes : allait-elle enfin pouvoir emprunter le livre et aller manger un bout ? Malheureusement, ce n’était pas un bibliothécaire qui apparut, mais une jeune femme, plutôt grande et possédant des cheveux aux teintes violettes. Osira la fixa pendant plusieurs secondes, se demandant où elle avait bien pu l’avoir déjà vu, et soudainement elle se rappela :

« Umabel ?! »

Osira avait déclaré son prénom d’une voix forte, plutôt estomaquée par cette curieuse coïncidence, puis se reprit : garder un masque froid et calme devant elle, pour ne pas lui faire croire qu’elle l’apprécie, même un peu.

Quand Umabel fut proche, elle lança une première remarque. Surtout, rester calme…

« Moi au moins, je ne fornique pas avec le premier venu. »

Une voix froide, calme, ne pas hausser le ton surtout. Voilà, maintenant il fallait attendre la suite des évènements… Sa meilleure ennemie s’approcha et s’accouda sur le comptoir, un sourire sarcastique ornant ses lèvres. Osira détourna son regard et fixa le mur, de plus en plus agacée par l’absence d’un responsable au dit comptoir.

Malgré la pseudo indifférence de la blonde, Umabel se saisit de l’une de ses mèches de cheveux et la fit tourner entre ses doigts, critiquant ensuite l’état de ses cheveux et lui conseillant de porter un voile. Osira répliqua :

« Si je devais porter un voile, toi tu devrais aller te pendre ! »

Osira regarda une énième fois les alentours, dans l’espoir de voir un bibliothécaire s’avancer, mais elle ne vit qu’un homme déposer, ou plutôt jeter un livre sur le comptoir avant de repartir. Allons bon, heureusement qu’il y avait des profs sympathiques ici… Osira soupira une énième fois, puis déposa son livre devant Umabel avant de dire :

« Bon, et bien tu m’excuseras mais j’ai d’autres choses à faire, plus intéressante que me disputer avec toi ! Tu n’as qu’à prendre ce livre, ça t’éduquera un peu sauvageonne ! »

Sur ces mots, Osira se tourna et avança à pas rapide vers la porte en faisant un vague geste de main à Umabel. La jeune fille poussa la porte de la bibliothèque et décida alors de se promener un peu.

[Les jardins]